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ceux qui se sont beaucoup amusés, comme la fourmi à la cigale : « Allez danser maintenant. » Et même pour obtenir un lit à l’hospice, il faut travailler, se donner quelque peine ; là, on ne joue pas au whist. Sémeon Sémeonovitch, vous vous trompez et vous trompez votre famille. »

En parlant ainsi, Mourâzof regardait fixement Khlobouëf, qui ne pouvait trouver un seul mot à répondre. « Écoutez, Sémeon Sémeonovitch, reprit-il, le cœur tout pénétré d’un tendre sentiment de charité, vous fréquentez plus que jamais l’église, vous priez, et priez avec ferveur ; je sais que vous assistez aux matines, aux litanies, aux vêpres ; vous prétendez que vous ne pouvez pas vous arracher du lit le matin, et dès les quatre heures, avant que personne soit éveillé, vous êtes à l’église.

— Ah ! c’est bien différent, Athanase Vaciliévitch ; je fais cela, non pour un homme, mais pour celui qui nous a ordonné d’être de ce monde ; je crois qu’il est miséricordieux pour moi ; que, tout abject et méprisable que je suis, il peut me pardonner et me recevoir en sa grâce, tandis que les hommes me repousseront du pied, tandis que le meilleur de mes amis me trahira et prétendra m’avoir vendu par un motif honorable. »

Un sentiment d’amertume qu’il ne put comprimer se réfléchit dans les traits de Khlobouëf. Mourâzof garda un moment le silence comme pour lui laisser le temps de se calmer, puis il lui dit :

« Pourquoi ne prendriez-vous pas, dans le même esprit, un travail soutenu ? Pourquoi ne vous emploieriez-vous pas, de corps et d’âme, non pour complaire à l’homme social, à ce qu’on appelle le monde, mais pour le service de Dieu ? Servez celui qui est bon et miséricordieux et ne se dément point. À ses yeux le travail est chose sainte à l’égal de la prière. Embrassez une tâche quelconque, embrassez-la à son intention tout spécialement. Vous allez faire votre provision de bois pour l’hiver ; eh bien ! toisez-le vous-même, sciez-le, fendez-le, empilez-le, détruisez les piles, transportez tout ce bois dans une autre partie de la cour, sauf à le rapporter et à le retoiser ensuite où il était