Page:Gogol - Les Âmes mortes, tome 1, trad Charrière, 1859.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
adressés aux chevaux. — Le héros finit par s’apercevoir que son automédon est ivre. — Un ouragan. — Séliphane se jette dans les premiers chemins venus. — Pluie battante. — Fondrières. — L’équipage verse. — Reproches et menaces. — Soumission modeste du délinquant. — Un chien aboie, bon présage. — L’équipage relevé est lancé au petit bonheur, à fond de train, et arrive à une maison habitée — Notre héros est reçu et installé pour la nuit chez une vieille dame campagnarde qui le prend pour un riche colporteur pratiquant une foule d’industries. — Le lendemain, en s’éveillant, le héros reconnaît à divers signes que la dame jouit d’une grande aisance. — Il lui propose d’acheter ses âmes mortes. Il y réussit à force d’éloquence. — Espérances dont se berce la vieille dame. — Le héros part à la recherche de la grande route, guidé par une petite fille du village. — Il la renvoie contente dès qu’il a aperçu les toits d’une auberge. 
 52


NOZDREF.
Notre héros gagne l’auberge de la route. — Description du lieu. — Ce que c’est qu’un estomac russe dans la province. — Le héros se fait servir un déjeuner plus qu’abondant, comme s’il eût été à la diète depuis deux jours. — Il cause avec la servante. — Nozdref et un beau-frère blond. — Ce que c’est que Nozdref, ses équipées foraines. — Il s’acharne à entraîner le héros chez lui, — Il entraîne aussi l’honnête beau-frère, mari de sa sœur, ennemi des popinations. — Désordre dans la maison comme dans la tête de Nozdref. — Celui-ci montre en détail son domaine. — Ses hâbleries de tout genre. — Le beau-frère blond est un personnage incommode aux hâbleurs ; notre héros est plus facile. — Après un dîner long et surabondamment arrosé, le beau-frère parvient à fuir ; Tchitchikof est forcé de jouer ; mais d’abord il pressant son hôte sur les âmes mortes de son domaine. — Nozdref a un langage et des manières terribles, outre cela il triche au jeu. — Grande querelle qui’se renouvelle le lendemain matin avec violence, chacun estimant bien que l’autre mérite au moins la potence. — Heureuse fuite du héros, providentiellement favorisée par l’incident de l’arrivée d’un magistrat. 
 89


SABAKÉVITCH.
Notre héros et Séliphane et le troïge fuient en toute hâte, tous également mécontents, par des motifs divers, de la redoutable hospitalité de Nozdref. — Rencontre d’un fougueux attelage de six chevaux,