LE REVIZOR 49
Maria Antonovna. — Je vous salue, Piotr Iva- novitch.
Anna Andreevna. — Eh bien, quoi? Racontez... Qui? Quoi? Où?
Dobtchineski. — Antone Antonovitch vous envoie une lettre.
Anna Andreevna. — Oui, mais qui est-il? Un général?
Dobtchineski. — Ce n'est pas un général... Mais il ne le cède en rien... quelle instruction et quelles manières !
Anna Andreevna. — Alors c'est celui dont on écrivait à mon mari.
Dobtchineski. — Le même. Je l'ai découvert le premier avec Piotr Ivanovitch.
Anna Andreevna. — Mais racontez donc com- ment cela s'est passé !
Dobtchineski. — A merveille, Dieu soit loué. Il a tout d'abord malmené légèrement Antone Antono- vitch... Oui... il se plaignait de l'hôtel... disait qu'il n'irait pas chez lui et ne se ferait pas mettre en prison à sa place... Mais dès qu' Antone Antonovitch eut établi son innocence et qu'une conversation plus ami- cale fut possible, tout changea et marcha à souhait... Ils sont allés visiter les œuvres de bienfaisance... Je vous avoue qu' Antone Antonovitch avait déjà pensé à quelque dénonciation secrète... moi-même, j'eus la frousse...
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