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LE REVIZOR 21

Artemi Philippovitch. — Il s'agit bien de bon- nets ! Nous avons reçu l'ordre de servir aux malades une soupe légère et fortifiante... et traversez donc nos corridors... ils puent le chou à se boucher le nez.

Ammoss Phiodorovitch. — Moi, je suis tranquille... Qui viendrait au tribunal, en effet?... Et si quelqu'un désirait fouiller dans les paperasses, je vous jure qu'il en aurait vite assez !... Voilà quinze ans que je suis en fonction... eh bien... dès que je reçois un rapport quelconque, je le rejette avec une sereine indiffé- rence... Salomon lui-même y aurait perdu son latin...

(Le juge, le surveillant des œuvres de bienfaisance,

l'inspecteur scolaire et le directeur des postes sortent

et heurtent près de la porte l'agent de police qui revient.)

SCÈNE IV

LE PRÉFET, BOBTCHINESKI, DOBTCHINESKI et L'AGENT

Le préfet. — La voiture est toujours là...

L'agent. — Oui.

Le préfet. — Va-t'en... ou plutôt, non... attends... Descends et apporte... Mais où sont les autres? Tu es donc seul?... J'avais cependant donné l'ordre que Prokhorof fût toujours là !

L'agent. — Prokhorof est maintenant chez des particuliers... incapable de tout travail...

Le préfet. — Pour quel motif?

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