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LE REVIZOR 103

Khlestakof. — Consentez, consentez ! Je suis un homme terrible, décidé à. tout. Si je me suicide, vous serez condamné.

Le préfet. — Seigneur ! Je ne suis pas coupable ni par la chair, ni par l'esprit. Ne vous irritez point... Veuillez agir au mieux... Vraiment... ma tête... aujour- d'hui... Je ne comprends plus rien à rien... Je deviens plus bête que je ne l'ai jamais été...

Anna Andreevna. — Eh bien ! bénis-les...

(Khlestakof s'approche avec Maria Antonovna) .

Le préfet. — Que Dieu vous bénisse !... Moi, je ne suis pas coupable. (Khlestakof et Maria Antonovna s' embrassent. Le préfet les r-egarde.) Mais, ah ! ça, mais... qu'est-ce qui se passe? (Il se frotte les yeux.) Ils s'embrassent... Ah ! Seigneur, ils s'embrassent !... Comme de vrais fiancés ! (Il crie en bondissant de joie.) Ah ! Ohé, Antone ! Ah î ohé, Antone ! Hein, le préfet ! Chic ! Voilà où nous en sommes.

��SCÈNE XVI Les mêmes et OSSIP

Ossip. — Les chevaux sont prêts.

Khlestakof. — Très bien... un instant.

Le préfet. — Comment? Vous partez?

Khlestakof. — Oui, je pars.

Le préfet. — Mais quand?... c'est-à-dire... Vous avez bien voulu, si je ne me trompe, parler vous- même de mariage...

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