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LE REVIZOR 9Q

SCÈNE XIII Les mêmes et ANNA ANDREEVNA

Anna Andreevna (voyant Khlestakof à genoux). — Ah ! quel tableau !

Khlestakof (se relevant). — Nom d'un chien !

Anna Andreevna (à sa fille). — Que signifie cette conduite, mademoiselle?

Maria Antonovna. — Petite maman, je...

Anna Andreevna. — Hors d'ici, comprends tu? Hors d'ici, va t'en ! Et que je ne te voie plus ! (Maria Antonovna sort toute en larmes.) Excusez moi... Je suis, je l'avoue, pétrifiée...

Khlestakof (à part). — Elle est rudement appé- tissante aussi et pas mal du tout... (Il tombe à genoux.) Madame, vous voyez, je brûle d'amour.

Anna Andreevna. — Comment, vous, à genoux? Ah ! levez- vous, levez-vous, le parquet n'est pas tout à fait propre...

Khlestakof. — Non, je reste à genoux, à genoux... je veux savoir ce qui m'attend, la vie ou la mort !

Anna Andreevna. — Permettez... je ne comprends pas entièrement la signification des mots... Si je ne m'abuse, vous me faites une déclaration qui concerne ma fille...

Khlestakof. — Non, c'est vous que j'aime. Ma vie ne tient plus qu'à un fil. Si vous n'acceptez pas

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