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CONSIDÉRATIONS SUR WERTHER


ET EN GÉNÉRAL


SUR LA POÉSIE DE NOTRE ÉPOQUE.


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I.

Madame de Staël, dans son livre de l’Allemagne, parle ainsi de Werther : « Les Allemands sont très-forts en romans qui peignent la vie domestique. Plusieurs de ces romans méritent d’être cités ; mais ce qui est sans égal et sans pareil, c’est Werther. On voit là tout ce que le génie de Gœthe pouvait produire quand il était passionné. L’on dit qu’il attache maintenant peu de prix à cet ouvrage de sa jeunesse[1]. L’effervescence d’imagi-

  1. Les Mémoires de Gœthe ont prouvé combien madame de Staël se trompait sur ce point.