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Dans les traités d’esthétique on a tort de dire l’idée du beau. Par là on restreint le domaine du beau qui, cependant, ne doit pas être conçu sous une forme déterminée. On peut avoir une notion abstraite du beau, et celle-ci peut être communiquée.


La manifestation de l’idée, sous la forme du beau, est aussi fugitive que celle du sublime, de ce qu’on appelle le spirituel, l’agréable, le comique. C’est pour cela qu’il est si difficile de parler de ces sortes de sujets.


Si l’on veut traiter la théorie du beau d’une manière didactique, on doit passer sous silence tout ce qui s’adresse au sentiment ; ou n’en parler qu’au moment où on touche au point culminant, et où l’esprit des auditeurs est préparé. Mais comme cette condition ne peut être bien remplie,