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férents noms, et n’est toujours en définitive que de l’eau salée[1].


On dit propria laus sordet, cela peut être ; mais le blâme qui vient d’autrui, lorsqu’il est injuste, quel odeur a-t-il ? Pour cela, le public n’a pas de nez.


Le roman est une épopée subjective dans lequel l’auteur se permet de traiter le monde à sa manière. La question est seulement de savoir s’il a une manière à lui ; le reste se trouve de soi-même.


Il existe des natures problématiques qui ne sont jamais à la hauteur de leur position et n’en sont jamais satisfaites. De là cette lutte intérieure dans laquelle leur vie se consume sans leur permettre aucune jouissance.

  1. Goethe s’adresse à ses adversaires