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où l’instruction est si répandue qu’elle se communique, en quelque sorte, à l’atmosphère que le jeune homme respire. Des pensées philosophiques et poétiques vivent et se meuvent en lui, il les a respirées avec l’air qui l’environne ; mais il pense qu’elles sont sa propriété, et il en parle comme lui appartenant. Après avoir rendu au temps ce qu’il a reçu de lui, il devient pauvre. Il ressemble à une source d’où a jailli quelque temps de l’eau qu’on y avait portée et qui cesse de murmurer aussitôt que la provision de liquide est épuisée.


C’est une chose bien délicate que de donner un conseil, et si l’on observe que les choses les plus sensées ne réussissent pas, que les choses les plus absurdes mènent au but, on revient de l’idée de vouloir donner un conseil à quelqu’un. Dans le fond, un homme qui demande un conseil montre un esprit borné, et celui qui le donne, de