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laires. Le croire serait se tromper. Mes ouvrages ne sont pas faits pour la foule, mais seulement pour quelques hommes d’élite qui veulent s’occuper des idées semblables, et qui ont la même tendance.


Les femmes sont des coupes d’argent dans lesquelles nous plaçons des pommes d’or. Mes idées sur les femmes ne sont pas tirées de la vie réelle ; mais elles sont nées avec moi et ont pris leur origine en moi-même. Dieu sait comment ? Ainsi, les caractères des femmes que je représente dans mes ouvrages ne s’en sont pas mal trouvés ; elles sont toutes meilleures qu’on ne les rencontre dans la vie réelle.


Tout ce qui est grand et sensé n’existe que dans la minorité. Il y a eu des ministres qui avaient contre eux le peuple et le roi, et qui exécutaient seuls leurs grands desseins. Il ne faut pas penser que la raison