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accompagnent toujours le récit, et dont l’application est proverbiale. Par exemple, celle d’une jeune fille qui était si légère qu’elle pouvait se balancer sur une fleur sans briser la tige. Une autre, d’un jeune homme qui se comportait si bravement et si honnêtement, qu’il avait l’honneur, dans sa trentième année, de parler à l’empereur ; une autre d’un couple d’amants qui avaient montré une telle continence pendant une longue fréquentation, que, lorsqu’ils furent obligés de passer une nuit dans la même chambre, ils veillèrent ensemble sans se toucher ; et d’autres innombrables légendes, qui ont rapport à la décence et à la morale. Ce n’est que par cette rigide modération, que l’empire chinois s’est maintenu pendant des milliers d’années, et qu’il se maintiendra encore long-temps.

J’ai trouvé dans les chansons de Béranger un contraste très-remarquable avec ce roman chinois. Le fond des chansons de Béranger est immoral et licencieux, et me