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Je n’ai jamais étudié la nature dans un but poétique. Mais des dessins de paysage pendant ma jeunesse, et plus tard des recherches de naturaliste, m’ont conduit à une connaissance exacte des objets de la nature. J’ai ainsi appris peu-à-peu à connaître la nature jusque dans les plus petits détails ; de sorte que, si j’ai besoin de quelque chose comme poète, je l’ai à ma disposition. Je pèche rarement contre la vérité. Cette observation de la nature manquait à Schiller. Je lui ai raconté tout ce qu’il y a de descriptions locales dans son Tell ; mais c’était un si admirable génie, que, même d’après mes récits, il put faire quelque chose qui eût de la réalité.


Les français s’éveillent [1], et leur réveil mérite bien qu’on s’en occupe. Je m’applique avec soin à me faire une idée de la situation

  1. Ceci a été dit en 1827.