Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/240

Cette page n’a pas encore été corrigée

pellerais volontiers une grande partie des effets négatifs de Byron : Des discours du parlement rentrés (Verhaltene Parlamentsreden), et je ne croirais pas les avoir mal désignés.


Si quelqu’un veut apprendre à chanter, tous les sons qui sont dans sa voix semblent naturels et faciles ; ceux qui n’y sont pas paraissent dans le principe très-difficiles. Mais celui qui veut devenir un grand chanteur, doit apprendre à vaincre les difficultés ; il faut que tous les sons soient à sa disposition. Il en est de même du poète. Tant qu’il n’exprime que ses sentiments personnels, il n’est pas encore poète ; il le devient du moment où il s’approprie le monde extérieur et sait l’exprimer ; alors, il est inépuisable et peut être toujours nouveau. Au contraire, une nature subjective a bientôt dépensé le peu qu’elle possède de son fond, et se perd à la fin dans la manière.

On parle toujours de l’étude des anciens, mais cela ne veut pas dire autre chose, si