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une gaîté pleine de verve dans les mélodies populaires sont les deux bases de la vraie musique. Ces deux caractères produisent inévitablement leur effet : le recueillement et la danse. Leur mélange gâte tout. La faiblesse est fade ; et, lorsque la musique veut s’appliquer à la poésie didactique, descriptive, ou d’un genre analogue, elle devient froide.


La sculpture ne produit véritablement son effet que lorsqu’elle touche à la perfection. Le médiocre peut bien imposer par plusieurs causes, mais les œuvres médiocres de ce genre font plutôt illusion qu’elles ne plaisent réellement. La sculpture doit donc chercher aussi un intérêt dans les sujets qu’elle représente, et elle le trouve en perpétuant l’image des hommes illustres ; mais encore doit-elle ici atteindre à un haut degré de perfection, si elle veut être vraie et conserver sa dignité.


La peinture est le moins exigeant, le