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vouloir atteindre à une semblable perfection.

Beaucoup de jeunes peintres n’auraient jamais pris un pinceau, s’ils avaient su comprendre de bonne heure ce qu’est un maître comme Raphaël.


Après Sophocle, il y a peu d’écrivains que j’aime autant que Ménandre. Il est partout pur, noble, grand, plein de sérénité ; sa grâce est inimitable. Il est bien à regretter que nous ayons si peu de lui ; mais ce peu est inimitable ; et les hommes de talent y peuvent beaucoup apprendre.

L’essentiel est que celui dont nous voulons apprendre s’accorde avec notre nature. Ainsi, par exemple, Caldéron, quelque grand qu’il soit, n’a exercé aucune influence sur moi, ni en bien, ni en mal ; mais il eût été dangereux pour Schiller, il l’aurait égaré. Ainsi, c’est un bonheur pour celui-ci que Caldéron n’ait été connu générale-