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Les Français font très-bien d’étudier et de traduire maintenant nos écrivains ; car, limités comme ils le sont dans la forme, limités dans les motifs, il ne leur reste d’autre moyen que de se tourner vers l’étranger. On peut supposer aux Allemands un certain manque de formes ; mais nous sommes supérieurs aux Français par le fond. Les pièces de théâtre d’Iffland et de Kotzebue ont une si grande richesse d’idées qu’ils y cueilleront pendant long-temps avant de les avoir épuisées. Notre idéalité philosophique leur convient particulièrement ; car tout ce qui est idéal peut servir à un but révolutionnaire.

Les Français ont de la raison et de l’esprit, mais ils manquent absolument de principes et ne savent rien respecter. Ce qui leur sert dans le moment, ce qui peut être utile à leur parti est pour eux le bien. C’est pourquoi ils ne nous louent pas, parce