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matique. Je suis homme, et comme tel j’ai des défauts et des faiblesses humaines. Mes écrits, par conséquent, n’en pouvaient pas être exempts ; mais comme je m’occupais sérieusement et sans relâche de perfectionner et d’anoblir mes facultés, je me trouvais être dans un progrès continuel, et il arrivait souvent qu’ils blâmaient un défaut dont j’étais depuis long-temps délivré. Ces braves gens m’ont fait bien peu de mal ; ils tiraient sur moi lorsque j’étais déjà loin d’eux. En général, je ne me souciais pas d’un ouvrage après l’avoir terminé ; je ne m’en occupais plus, et je songeais à quelque nouveau travail.

Une foule d’autres personnes se sont montrées mes adversaires à cause de la divergence d’opinions et de la différence de vues. On dit des feuilles d’un arbre qu’on en trouve à peine deux qui se ressemblent. De même, parmi des milliers d’hommes, on en trouverait à peine deux qui s’accordent parfaitement dans leurs pensées et leurs senti-