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Je commence par ceux qui le sont par stupidité. Ce sont ceux qui ne m’ont pas compris, qui me blâmaient sans me connaître. Cette masse considérable m’a causé dans ma vie beaucoup d’ennuis ; mais il doit leur être pardonné, car ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient.

Une seconde classe, très-nombreuse, se compose des envieux. Ces gens sont jaloux de mon bonheur et de la position honorable que je me suis faite par mon talent. Ils déchirent ma réputation, ils m’auraient volontiers anéanti. Si j’étais malheureux, ou dans une position misérable, ils cesseraient leurs attaques.

Vient maintenant un grand nombre de ceux qui sont devenus mes adversaires à cause du peu de succès de leurs ouvrages. Parmi eux il y a des hommes de talent ; mais ils ne pouvaient pas me pardonner de les avoir éclipsés.

Une quatrième classe de mes adversaires sont ceux qui me font une opposition systé-