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dans nos propres yeux, nous ne les apercevrions pas hors de nous.


Il y a des esprits excellents qui ne peuvent rien produire à l’improviste, ni d’après une vue superficielle ; mais dont la nature a besoin du calme et du silence pour se pénétrer profondément de chaque sujet. De semblables talents nous impatientent souvent, parce que nous obtenons rarement d’eux ce que nous désirons pour le moment ; mais c’est de cette manière que l’on atteint à la perfection.


C’est surtout la spéculation philosophique qui nuit aux Allemands et donne souvent à leur style un caractère incompréhensible, vague et diffus. Plus ils approchent de certaines écoles philosophiques, plus leur style est défectueux. Les Allemands qui s’occupent d’affaire, et dont la tendance est toute pratique, sont ceux qui écrivent le mieux. Ainsi, le style de Schiller devient riche en