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tude, j’aurais été plus heureux et j’aurais été plus loin comme poète. Mais, après la publication de Werther et de Goetz, devait se confirmer pour moi ces paroles d’un sage : « Si l’on a fait quelque chose pour plaire au monde, il a soin qu’on ne le fasse pas une seconde fois. » Un nom répandu au loin, une haute position sociale ne sont pas à dédaigner dans la vie. Mais, avec toute ma réputation et le rang que j’occupe, je n’ai pu aller plus loin que de me taire devant l’opinion d’autrui, pour ne pas blesser. Ce serait, en effet, une mauvaise plaisanterie, si je n’avais pas eu l’avantage sur les autres de pénétrer leurs pensées, tandis qu’ils ignoraient les miennes.


Partout on s’occupe dans les universités de trop de choses, et surtout de choses inutiles. Chaque professeur développe sa spécialité bien au-delà de ce que réclament les besoins de ses auditeurs. Autrefois on