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cette fleur en elle-même ne peut que s’étonner ; mais quand on considère la vie intérieure et cachée de cette plante, que l’on étudie l’action des forces qui ont présidé à son organisation, et que l’on examine comment la fleur s’est développée peu-à-peu, on voit les choses d’un autre œil, et l’on sait ce que l’on voit.


Quand je jette un regard en arrière sur mes premières années et mon âge mûr, et que, maintenant dans ma vieillesse, je vois combien est petit le nombre des contemporains de ma jeunesse, qui vivent encore, je ne puis m’empêcher de songer au séjour d’été dans une ville de bains. Aussitôt après son arrivée, on se lie avec ceux qui déjà étaient là depuis quelque temps, et qui s’en vont dans les premières semaines. Maintenant, on s’attache à la seconde génération, avec laquelle on reste la meilleure partie de la saison, et avec la-