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ont-ils pas égarés ? C’est ce que pourront faire remarquer un jour les historiens de la littérature.


Je ne puis approuver une imitation complète du théâtre Espagnol. Calderon, malgré ses beautés, a tant de choses conventionnelles, qu’il est difficile à un observateur ordinaire de reconnaître le grand talent du poète à travers l’étiquette du théâtre.

Si l’on met quelque chose de semblable sous les yeux du public, il faut lui supposer toujours une bonne volonté telle, qu’il soit disposé à passer sur ce qui est étranger, à goûter un esprit, des manières, un rythme étrangers, à se dépouiller de ses habitudes, pour vivre pendant quelque temps dans un autre monde.


Les fragments du Traité d’Arioste sur la Poésie offrent un singulier caractère. Si l’on connaît le théâtre en homme du métier,