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toute autre espèce d’art, est le vrai, le naturel. Plus celui-ci a de valeur et de sens, plus le poète et l’auteur savent le prendre à un degré élevé ; plus la scène occupe elle-même un rang élevé. Sous ce rapport c’est un grand avantage pour l’Allemagne que la récitation des chefs-d’œuvres soit devenue générale et se soit répandue même en dehors du théâtre [1].


La déclamation et la mimique reposent sur la récitation. Maintenant, comme dans la lecture, c’est à celle-ci que l’on doit surtout s’attacher et s’exercer ; il est manifeste que les lectures publiques devraient être l’école du vrai et du naturel, si les hommes qui entreprennent une pareille tâche étaient pénétrés de l’importance et de la dignité de leur mission.

  1. Les auteurs qui jouissent de la plus haute réputation en Allemagne, Tieck et les deux Schlegel, par exemple, ne dédaignaient pas de lire en public les œuvres dramatiques de Goethe, de Shakespeare, de Calderon, etc.