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plus d’étudier les formes des animaux ; qu’il cherche à se faire une idée générale des animaux domestiques, du cheval, du chien. Les animaux sauvages et étrangers méritent aussi d’attirer son attention.


Nous sommes bien convaincus de la nécessité des études d’après nature pour le sculpteur et le peintre ; seulement nous avouons que nous sommes souvent troublés en voyant l’abus qu’on fait d’un si louable exercice.


Il existe dans la nature beaucoup d’objets qui, considérés isolément, présentent le caractère de la beauté ; cependant, le talent consiste à découvrir les harmonies, et par là à produire des œuvres d’art. Le papillon qui vient se poser sur la fleur, la goutte de rosée qui humecte son calice, le vase qui la contient, la rendent plus belle encore. Il n’y a pas un buisson, pas un arbre qui