Que le jeune artiste, les dimanches et les jours de fête, assiste aux danses du village ; qu’il observe les mouvements naturels ; qu’il donne à la jeune paysanne le vêtement d’une nymphe, aux jeunes villageois de longues oreilles, sinon des pieds de bouc. S’il a bien saisi la nature, s’il a donné à ses personnages des poses nobles et libres, personne ne saura d’où il a tiré son tableau, et chacun jurera qu’il a copié l’antique.
Il y a plus : s’il a quelquefois l’occasion de voir des danseurs de corde et des hommes qui se livrent en public aux exercices d’équitation, qu’il ne néglige pas de les observer ; qu’il fasse abstraction de ce qu’il y a en eux d’exagéré, de faux, de ce qui tient aux habitudes de leur métier, et qu’il apprenne à saisir la grâce infinie dont est capable le corps humain.
Que le jeune artiste ne dédaigne pas non