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La nature et l’idée sont inséparables. Les séparer, ce serait détruire l’art aussi bien que la vie réelle.


Quand les artistes parlent de la nature, ils sous-entendent toujours l’idée sans en avoir clairement conscience.


Il en est de même de tous ceux qui professent une estime exclusive pour l’expérience ; ils oublient que l’expérience proprement dite n’est que la moitié de l’expérience. On parle d’abord de la nature et de son imitation, et ensuite on ajoute qu’il doit exister une belle nature ; il faut donc choisir, et sans doute ce qu’il y a de plus parfait ; mais à quel signe le reconnaître ? D’après quelle règle doit-on faire ce choix ? Où est cette règle ? Elle n’est pourtant pas dans la nature.


Et, en supposant que l’objet soit donné,