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C’est seulement lorsqu’on ne voit pas de terme à sa pensée, qu’il faut penser.


Il en est de l’histroire comme de l’étude de la nature et de toutes les sciences profondes, présentes, passées et futures ; plus l’esprit pénètre avant dans les problèmes, plus ceux-ci deviennent difficiles. Celui qui ne redoute rien et qui marche hardiment, sent, à mesure qu’il avance, les hautes facultés de son esprit se développer, et goûte une jouissance délicieuse.


Celui qui doit se livrer à l’étude d’une science spéciale, ne peut manquer d’être trompé ou de se tromper lui-même, à moins que des circonstances indépendantes de sa volonté ne l’aient forcé d’embrasser cette carrière. Qui voudrait être médecin, s’il prévoyait tous les désagréments qui l’attendent ?