Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/171

Cette page n’a pas encore été corrigée

plaisent à contempler la décomposition de tous leurs membres ; des morts qui vivent encore pour en faire périr d’autres et nourrissent leurs cadavres de la substance des vivants ; voilà où en sont aujourd’hui nos écrivains. Dans l’antiquité, ces phénomènes apparaissent comme des cas extraordinaires de maladie ; chez les modernes, ils sont devenus endémiques et épidémiques.


La littérature se corrompt dans la même proportion que les hommes.


Quel temps extraordinaire, que celui où l’on est réduit à envier les morts.


Le vrai, le bon, et le parfait sont simples et toujours les mêmes, quelle que soit la forme sous laquelle ils apparaissent. Au contraire, l’erreur qui provoque le blâme, est au plus haut degré, multiple et diverse.