Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/143

Cette page n’a pas encore été corrigée



Le patriotisme est étranger à l’art et à la science. Tous deux appartiennent, comme toutes les nobles productions de l’esprit humain, au monde entier, et ils ne peuvent être perfectionnés que par un concours général et libre de tous les hommes d’une même époque, travaillant les yeux fixés sans cesse sur les chefs-d’œuvre et les découvertes du passé.


L’avantage inappréciable que les étrangers retirent de notre littérature, en l’étudiant aujourd’hui pour la première fois, est de se préserver de toutes les maladies par où elle a dû passer pendant la période de son développement, qui a duré près d’un siècle ; et, s’ils savent en profiter, de se former eux-mêmes de la manière la plus désirable.


Ce que les Français du dix-huitième siècle détruisaient, Wieland le tournait en ridicule.