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se croit un homme plus important qu’il n’oserait se l’imaginer dans ses occupations journalières.


L’esprit né pour la poésie et les arts plastiques se sent, en présence de l’antiquité, dans une disposition idéale pleine de charme.


Encore aujourd’hui les chants homériques ont la vertu de nous délivrer, au moins pour un instant, du terrible fardeau que les traditions de plusieurs milliers d’années ont amassé sur nos têtes.


De même que Socrate appela l’attention de l’homme sur lui-même, afin qu’il se rendit compte de sa nature par un procédé tout simple ; de même Platon et Aristote procèdent en face de la nature comme deux esprits destinés à se la soumettre, l’un par son génie et son imagination, l’autre par son esprit observateur et sa méthode. Ainsi, chaque fois que, dans le système général