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tion du feu qui lui enlève les matières superflues. Lorsqu’il est purifié on le bat et on le rend flexible, puis on lui donne de la solidité par la trempe. Il en est de même de l’éducation.


Puisque nous sommes persuadés que celui qui contemple le monde intellectuel et possède la véritable idée du beau, peut aussi connaitre leur principe qui se dérobe aux regards des sens, tâchons, selon nos forces, de nous rendre compte à nous-mêmes, autant que ce sujet est susceptible de clarté, de la manière dont nous pouvons contempler la beauté de l’esprit et de l’univers.


Supposons donc que nous ayons sous les yeux deux blocs de pierre, l’un informe, l’autre façonné par l’art, une statue représentant un personnage humain ou divin. Si c’est une divinité, ce sera, si l’on veut, une Grâce ou une Muse ; si c’est un personnage humain, ce ne sera pas tel homme