Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/108

Cette page n’a pas encore été corrigée



Nous n’apprenons pas à connaître les hommes lorsqu’ils viennent à nous ; nous devons aller à eux pour savoir ce qu’ils sont.


Je trouve assez naturel que nous ayons beaucoup à redire sur les personnes qui viennent nous voir, et que, lorsqu’elles nous ont quittés, nous ne les jugions pas avec beaucoup de bienveillance ; car nous avons pour ainsi dire, le droit de les apprécier d’après notre mesure. Les hommes sages et bienveillants eux-mêmes ont de la peine, en pareil cas, à s’abstenir d’un jugement sévère.


Au contraire, lorsque nous sommes chez les autres et que nous les voyons avec leur entourage, leurs habitudes, les chose que leur position rend nécessaires et inévitables ; lorsqu’enfin nous les voyons agir, il faudrait être bien peu sensé et avoir bien de la mauvaise volonté pour trouver ridi-