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sible comme s’il était possible. La même analogie se fait remarquer pour le caractère. mais si l’idée et le caractère se rencontrent, alors naissent des événements tels que le monde ne revient pas de sa surprise penant des siècles.


Napoléon, qui vivait toujours dans l’idéal, n’en avait cepenant pas conscience ; il niait l’idéal, et lui refusait toute réalité, tandis qu’il en poursuivait avec ardeur la réalisation. Mais sa raison si lucide et incorruptible ne pouvait supporter perpétuellement cette contradiction intérieure, et ses paroles sont de la plus haute importance, lorsque dans les occasions où il y est pour ainsi dire forcé, il s’exprime sur ce sujet de la manière la plus originale et la plus intéressante.


Il considère l’idée comme un être de raison qui n’a, il est vrai, aucune réalité ; mais qui, lorsqu’il s’évanouit, laisse après