Page:Goethe - Les Affinités électives, Charpentier, 1844.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce cœur, que la veille encore des émotions violentes faisaient tressaillir, avait enfin trouvé le repos, et l’on pouvait croire à son salut éternel, puisqu’il avait cessé de battre en s’occupant d’une bienheureuse, d’une sainte.

Charlotte lui accorda une place à côté d’Ottilie, et donna des ordres, pour que jamais personne ne fût à l’avenir déposé dans cette chapelle. Ce fut à cette condition expresse qu’elle dota richement l’église et l’école, le pasteur et le maître d’école.

Les deux amants reposent enfin l’un à côté de l’autre ; la paix règne dans leur éternelle demeure, et, du haut de la voûte de cette demeure, des anges, auxquels une mystérieuse parenté semble les unir, les regardent avec un sourire céleste. Quel ne sera pas le bonheur de ces amants lorsqu’un jour ils se réveilleront ensemble, et si près l’un de l’autre !