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animaux et aux oiseaux. il m’apprit qu’il était devenu un ermite, et qu’il avait fait vœu d’expier des péchés dont il confessait l’énormité. Personne ne devait donc plus se défier de lui ; il avait promis devant Dieu de ne plus manger de viande. Il me fit examiner son froc, toucher son scapulaire. Il me montra, de plus, un certificat donné par le prieur, et, pour m’inspirer plus de confiance encore, la haire qu’il portait sous son froc. Puis il partit en disant : « Que la bénédiction du ciel soit avec vous ! il me reste encore beaucoup à faire aujourd’hui ; j’ai encore à lire None et Vêpres. » Il lisait en marchant. Mais il ne pensait qu’au mal : il méditait notre perte. Le cœur joyeux, j’allai bien vite raconter à mes enfants la bonne nouvelle que con-