Page:Goethe - Le Renard, 1861, trad. Grenier.djvu/120

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Sire, je vous apporte une triste nouvelle; je ne suis guère en état de parler, tant j'ai de peur et de chagrin! je crains que cela ne me brise encore le cœur; oyez le déplorable malheur qui vient d'arriver aujourd'hui. Sharfenebbe, ma femme, et moi, nous étions partis aujourd'hui de grand matin, quand nous vîmes Reineke étendu mort sur la bruyère, les yeux roulés de travers, la gueule ouverte et la langue pendante. De frayeur, je me mis à pousser les hauts cris. Il ne bougea pas; je criai et me lamentai: «Hélas! quel malheur!» Je redoublai mes gémissements: «Hélas! il est mort! que je le regrette! que j'en suis désolée!» Ma femme