néral, et de ceux qui sont les plus parfaits de tous, les mammifères en particulier ; découvrir les lois universelles qui gouvernent les organismes inférieurs ; se pénétrer de cette vérité que la structure de l’homme est telle qu’il réunit en lui une foule de qualités et d’organismes variés, ce qui en fait un petit monde au physique comme au moral, et le pose comme le représentant des autres espèces animales ; tel est le but qu’on doit se proposer et qui ne saurait être atteint en procédant comme on l’a fait jusqu’ici de haut en bas, pour retrouver l’homme dans les animaux, mais qui ne pourra l’être qu’en commençant par en bas, pour s’élever ensuite et retrouver dans l’organisation compliquée de l’homme celle du plus simple des animaux.
On a fait des travaux innombrables dans ce sens ; mais ils sont isolés, et une foule d’inductions erronées nous cachent la vérité. Tous les jours, du vrai et du faux viennent s’ajouter à ce chaos, et la vie ni les efforts d’un seul homme ne sauraient suffire au triage et à l’arrangement de tous ces éléments. Il faut donc suivre en anatomie la méthode que les naturalistes ont adoptée pour l’étude des caractères extérieurs, afin d’avoir à classer les faits particuliers, pour en former un tout, suivant des lois créées par l’intelligence.
Notre travail sera facile si nous examinons quels sont les obstacles qui ont empêché jusqu’ici les progrès de l’anatomie comparée.
La détermination des caractères extérieurs des êtres organiques répandus à la surface du globe est déjà une tâche immense, hérissée de difficultés ; aussi ne doit-on pas s’étonner si, effrayés de cette étude pénible succombant sous le poids des faits qui appelaient leur attention de tous les côtés, les observateurs n’ont senti le besoin de pénétrer dans la structure intérieure des animaux qu’après les avoir groupés d’après leurs si-