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NOTES.

du sphénoïde sont semblables par la structure et les usages au corps des vertèbres, les condyles représentent leurs facettes articulaires. Les protubérances occipitales et les espaces compris au-dessous sont les analogues des apophyses épineuses et de leurs lames osseuses, enfin les apophyses mastoïdes sont tout-à-fait conformes aux apophyses transverses. » Il en concluait que la tête était une vertèbre gigantesque. L’étonnement, la défaveur même avec laquelle cette idée fut reçue, forcèrent l’auteur à reculer devant les conséquences qu’elle recelait. Jean-Baptiste Spix publia en 1815 son grand ouvrage intitulé : Cephalogenesis sive capitis ossei structura, formatio et significatio per omnes animalium classes, familias, genera ac œtates digesta. Il pose en principe que le crâne est une reproduction du tronc avec tous ses membres ; la face représente les membres. Le crâne se compose de trois vertèbres qu’il appelle occipitale, pariétale et frontale ; ou crânique, thoracique et abdominale. On voit que ses idées sur le crâne étaient les mêmes que celles d’Oken, et il ne différait de lui que par son interprétation de la face. Cuvier (1817) reconnaît dans le crâne trois ceintures osseuses formées : la première par les deux frontaux et l’ethmoïde, l’intermédiaire par les pariétaux, la postérieure par l’occipital : entre l’occipital, les pariétaux et les sphénoïdes sont les temporaux qui appartiennent à la face. À la même époque, M. de Blainville considérait la tête comme composée de vertèbres immobiles, dont les anneaux sont développés proportionnellement au système nerveux qu’ils renferment, et d’appendices latéraux servant aux organes des sens ou à l’appareil de la mastication.

Meckel, Ulric, sont dans les mêmes doctrines. Bojanus (Isis, T. IV, p. 1360) reproduit le système de Spix ; il fixe à quatre le nombre des vertèbres de la tête. Leurs corps sont représentés par l’apophyse basilaire de l’occipital, le corps du sphénoïde, la lame perpendiculaire de l’ethmoïde, et enfin le vomer. Leurs arcs par les lignes courbes de l’occipital, les grandes ailes du sphénoïde, les petites ailes du sphénoïde et le corps de l’ethmoïde. Les apophyses épineuses par la protubérance occipitale, les pariétaux, le co-