Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/452

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
434
NOTES.

Note 2, p. 30.

En 1807, M. Geoffroy-Saint-Hilaire a établi le même principe en tête de son ouvrage Sur le crâne des oiseaux.

« La nature, dit-il, emploie toujours les mêmes matériaux et n’est ingénieuse qu’à en varier les formes ; comme si, en effet, elle était soumise à des données premières, on la voit tendre toujours à faire paraître les mêmes éléments en même nombre dans les mêmes circonstances et avec les mêmes connexions ; s’il arrive qu’un organe prenne un accroissement extraordinaire, l’influence en devient sensible sur les parties voisines qui, dès lors, ne parviennent plus à leur développement habituel ; mais toutes n’en sont pas moins bien conservées, quoique dans un degré de petitesse qui les laisse souvent sans utilité ; elles deviennent comme autant de rudiments qui témoignent en quelque sorte de la permanence du plan général. »

Note 3, p. 34.

Dans la Dissertation sur les Makis publiée en 1796 par M. Geoffroy-Saint-Hilaire, on trouve le même principe. « Une vérité constante, disait-il, pour l’homme qui a observé un grand nombre de productions du globe, c’est qu’il existe entre toutes leurs parties une grande harmonie et des rapports nécessaires, c’est qu’il semble que la nature se soit renfermée dans de certaines limites et n’ait formé tous les êtres vivants que sur un plan unique, essentiellement le même dans son principe, mais qu’elle a varié de mille manières dans toutes ses parties accessoires. Si nous considérons particulièrement une classe d’animaux, c’est là surtout que son plan nous paraîtra évident, nous trouverons que les formes diverses sous lesquelles elle s’est plu à faire exister chaque espèce dérivent toutes les unes des autres : il lui suffit de changer quelques unes des proportions des organes pour les rendre propres à de nouvelles fonctions et pour en étendre ou en restreindre les usages. »