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GÉOLOGIE.

calcédoine (7071) ; on a trouvé dans le même pays des morceaux de calcédoine altérée qui prouvent clairement qu’elle s’est formée jadis dans les fentes de quelque roche (72).

Jusqu’ici nous avons examiné ces roches argileuses ou siliceuses dans leur état naturel. Maintenant nous allons les voir modifiées par une combustion souterraine qui a vraisemblablement eu lieu à une époque très reculée entre les coteaux de Hohdorf, et s’est probablement étendue encore plus loin. Elle a modifié la roche quarzeuse, le conglomérat dont nous avons parlé, l’argile schisteuse, l’argile pure, et peut-être même les fragments roulés de granit (Granitgeschiebe).

On trouve dans ce district de l’argile schisteuse tellement durcie par le feu, qu’elle fait feu au briquet ; sa couleur a passé au rougeâtre foncé (73) ; la même se trouve encore plus modifiée et parsemée de parcelles quarzeuses (74). Ces parcelles deviennent tellement prédominantes, qu’on croit avoir sous les yeux, tantôt les quarz nos 54 et 55, tantôt des morceaux de granit altéré par le feu (7576). Souvent elle est encore schisteuse (77), quelquefois elle ressemble à une scorie (Erdschlacke) (78). Enfin c’est une scorie bulleuse parfaite qui ne permet pas de reconnaître la roche qui lui a donné naissance (79). Sur des échantillons plus durs et plus lourds, on observe les passages à l’état de porcellanite (Porcellanjaspis) (8081), et en dernier lieu c’est une porcellanite de couleur verte ou lilas (8283) la plus dure de toutes les roches ignées. Quelquefois on trouve aussi du bois modifié et pétrifié par le feu (84), bois que nous avons appris à connaître sous sa forme originaire.

Les scories terreuses très pesantes (8586) que l’on trouve assez loin de là près du moulin de Jacob, semblent se rattacher à ces formations pseudo-volcaniques.