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GÉOLOGIE.

nit dense, à cassure écailleuse (53), dans lequel on observe de petites lames nacrées de mica.

Ce quarz présente plusieurs variétés ; le fond, d’une couleur plus ou moins foncée (5455) encadre des parcelles plus claires. Celles-ci ont des arêtes tranchantes, et deviennent tellement prédominantes dans la masse, qu’elles se touchent, laissent des cavités entre elles, et finissent par se détacher complètement de leur gangue (56) tout en conservant leurs arêtes, qui indiquent un commencement de cristallisation, et sont réunies entre elles par un ciment analogue à l’oxide de fer (57) ; d’autres fois elles sont soudées sans aucun intermédiaire, comme on le voit par la cassure, qui prouve qu’elles se confondent souvent ensemble.

Cette roche se rattache aux formations les plus anciennes ; elle est le résultat d’une action chimique et nullement mécanique, ainsi qu’on peut s’en convaincre par l’inspection de plusieurs échantillons. Elle est très étendue ; on l’observe dans les ravins qui sont au-dessus de Carlsbad, et viennent converger vers la Tepel ; à l’ouest, on la suit jusqu’au Schlossberg. Elle constitue le pied et une partie de la hauteur du Galgenberg, mais principalement les collines que la Tepel contourne pour aller se jeter dans l’Eger, et s’étend fort loin au-delà de cette rivière ! Toute la formation qui recouvre le plateau jusqu’à Zwoda est de la même origine.

Sur ce chemin, et principalement le long de la nouvelle route, où plus d’un point a été mis à nu, on peut s’assurer que cette roche contient çà et là beaucoup d’argile ; dans plusieurs parties, celle-ci devient prédominante, car on découvre des masses et des bancs considérables qui se décomposent en argile blanchâtre, quoiqu’ils aient exactement la même origine que la roche principale.

Considérons maintenant cette formation entre l’em-