Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/291

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
273
BOTANIQUE.

corder, avait osé le condamner. Quant à moi, je suis heureux de dire combien j’ai appris de lui directement et indirectement depuis vingt-cinq ans, et notre savant Meckel a démontré qu’il est bien peu connu en Allemagne, à l’occasion d’une traduction de son mémoire sur la formation du canal intestinal dans l’œuf couvé par la poule, qui parut à Halle en 1812.

Puisse la Parque m’accorder la faveur de faire voir un jour avec détail que depuis long-temps je suis les traces de cet homme célèbre ; que j’ai cherché à pénétrer son caractère, ses convictions et ses doctrines ; de montrer sur quels points je suis tombé d’accord avec lui, et de prouver que jamais, dans les derniers pas que j’ai faits, je ne l’ai perdu de vue. Il ne sera question ici que de ses idées sur la métamorphose des plantes, qu’il a déjà exposées dans sa dissertation inaugurale, puis dans l’édition plus étendue qu’il en a donnée en allemand, enfin, et de la manière la plus explicite, dans le mémoire que nous venons de citer. J’emprunte avec reconnaissance ces citations à la traduction de Meckel, et je les ferai suivre de quelques observations pour indiquer les points que j’ai cru devoir développer ultérieurement avec plus de détails.

Du développement des plantes,
par
Gaspard-Frédéric Wolf.

« La nature de presque tous les organes végétaux, que leur extrême analogie rend comparables entre eux, s’explique par leur mode de développement. Ce sont les feuilles, le calice, la corolle, le péricarpe, la graine, la tige et la racine. Je reconnus que les différentes parties dont les plantes se composent sont très semblables