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BOTANIQUE.

que la solidification rende inerte, qui persiste, mais est morte quant à la vitalité de ses fonctions (32). La moelle, d’après lui, donne naissance aux organes femelles, et se trouve ainsi chargée de l’important ministère d’assurer la propagation de l’espèce. Les doutes que l’on a élevés sur cette haute dignité de la moelle, et les raisonnements dont on les a étayés, me paraissent également solides et irrécusables ; quoique, en apparence, le style et le fruit semblent sortir de la moelle, parce qu’au premier moment de leur apparition leur tissu est mou, parenchymateux, analogue à celui du tissu médullaire et qu’ils se trouvent groupés au centre de la tige, précisément sur le point où nous sommes habitués à découvrir la moelle.

XVIII.

Récapitulation.


Je désire vivement que cet Essai, destiné à expliquer les métamorphoses des plantes, ait contribué à la solution du problème ; qu’il provoque des recherches, et qu’on puisse en tirer quelques corollaires utiles. Les faits sur lesquels je me fonde ont déjà été observés isolément, on les a même rassemblés et classés[1]. Reste à savoir si le pas que nous croyons avoir fait faire à la science nous rapproche de la vérité. Récapitulons en peu de mots les résultats principaux contenus dans ce mémoire.

113.

Les forces vitales de la plante se manifestent de deux

  1. Batsch, Anleitung zur Kenntniss und Geschichte der Pflanzen I, th. 19 c.