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BOTANIQUE.

de graines force la nervure médiane à s’allonger ; courbe la feuille, et cette feuille courbée est séparée intérieurement par une petite membrane en deux loges suivant le sens de sa longueur. Dans le cercle suivant les changements sont déjà plus sensibles, la feuille a diminué de largeur, sa cloison interne a disparu : en revanche, la forme de la capsule est plus allongée, la rangée des graines disposées le long de la nervure, plus apparente, les bosselures qui la surmontent plus marquées. Ces deux cercles paraissent n’avoir été que peu ou point fécondés. Vient ensuite le troisième cercle où les capsules sont fortement courbées et revêtues d’un involucre parfaitement adapté à toutes leurs éminences et à tous leurs enfoncements. Nous voyons ici une nouvelle et violente contraction des parties étendues primitivement en feuilles, et cela par la force interne de la graine, comme nous avons vu plus haut le pétale revenir sur lui-même pour se transformer en anthère.

XII.

Récapitulation et transition.


Jusqu’ici nous avons, suivi pas à pas la marche de la nature avec toute l’attention dont nous étions capables. Nous avons observé l’habitus de la plante dans toutes ses métamorphoses, depuis sa sortie de la graine jusqu’à la formation d’une nouvelle graine. Et sans prétendre remonter aux causes premières des phénomènes naturels, nous avons noté avec soin les effets de ces forces secrètes, qui modifient successivement un seul et même organe. Pour ne point quitter le fil que nous avons saisi, nous avons toujours supposé que la plante était annuelle. Nous avons signalé la métamorphose des