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dère une autre et la juge sévèrement ; il n’est proprement question que de paroles et d’apparences ; l’intérieur, on ne s’en inquiète point. Du côté de Macarie, ce sont des jugements équitables, une peinture qui fait ressortir les qualités intérieures ; l’extérieur apparaît comme la suite ’de circonstances accidentelles, à peine blâmables, excusables peut-être. Puis la baronne mande à son amie l’égarement et la fureur du fils, l’inclination croissante des jeunes gens l’un pour l’autre, l’arrivée du père, le refus positif d’Hilarie. Les réponses de Macarie sont toujours d’une équité parfaite, qui part de la ferme persuasion que tout cela doit amener une réforme morale. Elle finit par envoyer toute la correspondance à la belle veuve, dont le caractère se montre alors dans sa beauté céleste, et répand sur sa personne une glorieuse lumière. La correspondance est close par une lettre dans laquelle la veuve exprime sa reconnaissance à Macarie.


CHAPITRE VI.

Wilhelm à Liéuardo.

Enfin, très-cher ami, je puis vous le dire, elle est trouvée, et ( il m’est permis de l’ajouter pour votre contentement ) dans une position où cette personne excellente n’a plus rien à souhaiter. Laissez-moi m’en tenir aux expressions générales : j’écris sur les lieux mêmes, ayant sous les yeux toutes les choses dont je dois vous rendre compte.

Un intérieur basé sur la piété, animé et entretenu par l’ordre et le travail, pas trop resserré, pas trop large, dans le plus heureux rapport avec les forces et les facultés ; autour d’elle, le mouvement d’une industrie toute primitive ; une existence bor-