LIVRE PREMIER.
CHAPITRE I.
La fuite en Égypte.
Wilhelm était assis à l’ombre d’un vaste rocher, dans un lieu imposant et sévère, où la route escarpée de la montagne tournait brusquement autour d’une saillie, pour descendre dans les profondeurs ; le soleil était encore élevé, et il éclairait, sous les pieds du voyageur, les sommets des pins au fond des précipices ; Wilhelm écrivait quelques notes dans ses tablettes : à ce moment, Félix, qui avait grimpé aux environs, vint à lui, une pierre à la main.
« Comment nomme-t-on cette pierre ? dit l’enfant.
— Je ne sais pas, répondit le père.
— Serait-ce de l’or, ce qui brille là-dessus ?
— Non pas, et je me rappelle que les gens nomment cela or de chat.
— Or de chat, dit Félix en souriant, et pourquoi ?
— Probablement parce qu’il est faux, et que l’on attribue aux chats la fausseté.
— Je m’en souviendrai, » dit l’enfant.
Il mit la pierre dans une sacoche de cuir, puis il produisit aussitôt un autre objet, et dit à son père :
« Qu’est cela ?