III.
LES PRÉCÉDENTS, LA NIÈCE.
LA NIÈCE.
Que je suis heureuse de vous revoir, très-chère tante !
LA MARQUISE.
Ma chère nièce, soyez la très-bien venue !
LE MARQUIS.
Bonjour, petite nièce ! Comment avez-vous reposé ? La Nièce, avec confusion.
Très-bien.
LA MARQUISE.
Qu’elle est grandie, depuis que je ne l’ai vue !
LA NIÈCE. ’
Il y a bientôt trois ans.
LE MARQUIS.
Grande, belle, aimable ! Elle est devenue tout ce que son enfance nous promettait.
La Marquise, au Marquis. N’admires-tu pas comme elle ressemble à notre princesse ?
LE MARQUIS.
Oui, légèrement. Dans la figure, dans la.tournure, dans la taille, il y a peut-être une ressemblance générale ; mais cette physionomie n’appartient qu’à elle seule, et je pense qu’elle ne voudra pas l’échanger.
• ’ LA MARQUISE.
Vous avez perdu une bonne mère.
LA NIÈCE.
Je la retrouve en vous.
LA MARQUISE.
Votre frère est allé aux îles.
LA NIÈCE.
Je souhaite qu’il y fasse fortune.
LE MARQUIS.
Ce frère, je le remplacerai.
LA MARQUISE, au Marquis.