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Domestiques, accourant avec précipitation. Le comte ! le comte !

LA MARQUISE.

Comment est-il entré ?

UN DOMESTIQUE.

Les portes se sont ouvertes d’elles-mêmes à deux battants.

LE CHANOINE.

Où fuir ?

LES FEMMES.

Qui nous sauvera ?

LE CHEVALIER.

Courage !

LES FEMMES.

Il vient ! il vient !

SCÈNE II.

LES PRÉCÉDENTS, LE COMTE.

Le Comte, à l’entrée. Il parle en tournant le dos aux spectateurs. Assaraton ! Pantassaraton ! esprits familiers, demeurez à la porte ; ne laissez personne s’échapper ; ne souffrez pas que personne franchisse le seuil sans être désigné par moi.

LES FEMMES.

Malheur à nous !

LES HOMMES.

Que va-t-il arriver ?

LE COMTE. •

Uriel, à ma droite ; Ithruriel, à ma gauche : entrez ! Punissez les coupables, auxquels, cette fois, je ne pardonnerai pas.

LES FEMMES.

Où me cacher ?

LE CHANOINE.

Tout est perdu !

LE COMTE.

Uriel !… (Une pause, comme s’il écoutait la réponse.) Bien !… « Me voici ! » C’est ton langage ordinaire, esprit docile !… Uriel, prends ces femmes ! (Les femmes poussent un grand cri.) Emmène-les