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LA

FILLE NATURELLE.

TRAGÉDIE.


ACTE PREMIER.

Un bois touffu.


SCÈNE I.

LE ROI, LE Duc-

Le ROI.

La proie fugitive, qui, attachant, comme par magie, sur sa trace les chiens, les chevaux et les hommes, les entraîne après elle, le noble cerf, nous a égarés si loin, à travers montagnes et vallées, que moi-même, quoique je connaisse fort bien le pays, je ne m’y retrouve pas. Où sommes-nous, mon oncle ? Duc, dis-moi, vers quelles collines allions-nous courir ?

LE DUC.

Sire, le ruisseau qui murmure autour de nous coule à travers